Quelles démarches effectuer de son vivant pour préparer sa mort ?

Quelles démarches effectuer de son vivant pour préparer sa mort ? 

Les solutions pour préparer son décès alors qu’on est encore vivant sont assez nombreuses et tout à fait efficaces lorsqu’elles sont encadrées par la loi. 

Pourquoi vouloir préparer son décès ? 

Préparer son décès de son vivant c’est se tourner vers les autres : anticiper les situations de conflits, le stress et les problèmes financiers générés par son décès dans sa famille, souscrire un contrat d’assurance-vie ou d’assurance décès, rédiger un testament et tenter de protéger son conjoint pacsé avant la répartition successorale de son patrimoine. 

Mais préparer son décès de son vivant c’est aussi bénéficier du pouvoir de refuser l’acharnement thérapeutique, de léguer son corps à la science ou d’organiser ses obsèques, de faire en sorte que la crémation ne soit pas substituée par une inhumation, de choisir le lieu de dispersion de ses cendres et même pourquoi pas de choisir la couleur des fleurs le jour de ses funérailles. 

Les démarches pour disposer de son corps : directives anticipées 

Alors que la loi Léonetti explique clairement le refus d’un acharnement thérapeutique, la rédaction de directives anticipées précise vos volontés : 

  • fin de vie : traitements médicaux limités, réanimation interdite, accès aux soins palliatifs,  
  • don de son corps à la science, 
  • organisation des funérailles : crémation, inhumation, cérémonie d’obsèques civile ou religieuse. 

Note, les directives anticipées doivent nommer la personne de confiance, garante du respect de vos dernières volontés. 

Les démarches pour protéger sa famille : contrat d’assurance obsèques 

Chaque contrat désigne une entreprise de pompes funèbres, choisie sur devis par le défunt encore en vie. 

  • Le contrat en capital de l’assurance obsèques : le défunt encore en vie attribue un capital aux bénéficiaires pour régler les frais d’obsèques.  
  • Le contrat en capital et prestations de l’assurance obsèques : fonctionne comme le contrat en capital et permet de surcroît l’organisation de ses obsèques : veillée dans une chambre funéraire, crémation, inhumation, cérémonie laïque ou religieuse, choix du cimetière ou du columbarium dans la commune du lieu de son domicile, choix d’un cercueil écologique, choix de l’urne cinéraire, lieu de dispersion des cendres, fleurs, objets dans le cercueil, modèle de faire-part ou d’avis de décès, etc. 

Ce sont fréquemment les héritiers qui sont bénéficiaires d’une assurance obsèques. 

Si la famille n’est pas informée de l’existence d’un tel contrat d’assurance obsèques, elle doit engager des recherches auprès et l’AGIRA (Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance). 

Les démarches pour avantager ses héritiers : assurance-vie, testament, donation 

  • Souscrire une assurance-vie : produit financier pour transmettre une partie de son patrimoine au bénéficiaire de son choix : généralement les héritiers (conjoint survivant, enfants, parents) sous la forme d’un capital ou d’une pension. 
  • Rédiger un testament pour avantager un ou plusieurs de ses héritiers et répartir son patrimoine différemment lors de la procédure de succession devant notaire. 
  • Faire une donation financière : tous les 15 ans un montant maximum de 100 000 euros peut être attribué à chacun de ses héritiers. 
  • Faire une donation en démembrement de propriété : céder la nue-propriété à un de ses héritiers (conjoint survivant, enfant) et garder l’usufruit du bien immobilier. Au décès de l’usufruitier, la propriété revient au nu-propriétaire et aucun droit de succession supplémentaire à ceux régler lors de la donation en démembrement n’est dû. 
  • Faire un don manuel : transmettre une somme d’argent non soumise à l’impôt. 

(Crédit photo : Getty)

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